mi-novembre 2011

Le paysage contraste av
ec celui de l’Iran : immenses avenues avec trottoirs intégrés, bâtiments modernes aux proportions XXL, 4x4 à tous les coins de rue (snif ! Plus de Paykan : nous nous y étions habitués, à force) et puis… les buildings ! Ceux de Sharjah sont déjà impressionnants, mais ceux de Dubaï, quelques kilomètres plus loin, nous scotchent : de la démesure pure et dure ! Nous découvrons aussi les plages immaculées (où, comme il est écrit en rouge sur les panneaux, le nudisme et formellement interdit, qu’il soit total ou partiel) au pied de ces géants de vitres et d’acier.

Une artère de deux fois six voies traverse Dubaï d’ouest en est : c’est Sheikh Zayed Road. Au bout d’une bonne heure, nous connaissons le tronçon de la sortie n°46 à la sortie n°48 par cœur. Nous demandons notre route à plusieurs bonnes âmes, mais la ville est tellement grande qu’elles n’en connaissent pas tous les quartiers… Enfin, nous touchons au but ! Le cousin de Sabine habite dans une résidence dont le parking, immense et arboré, se prête parfaitement à un bivouac de camping-car. Chez Julo, retour aux conditions de vie « normales » : cuisine équipée, vaste salon (pas besoin d’enjamber la table
de la salle à manger pour aller chercher le sel…), et salle de bain grandeur nature ! Ce sont les enfants qui sont ravis : l’eau est chaude pour la douche ! D’ailleurs, elle est tout le temps chaude ici, mais …dans le robinet d’eau froide. Et, pour avoir de l’eau froide, il faut tourner le robinet d’eau chaude… En effet, l’eau stockée dans le cumulus reste fraîche, tandis que celle qui circule librement dans les tuyaux se réchauffe. Allez comprendre… Bref, les retrouvailles sont arrosées d’un délicieux jus de raisin amélioré produit dans la région de Pommard, si vous voyez ce que je veux dire… Après un mois d’abstinence, nous apprécions au centuple !

Les deux jour
s qui suivent se ressemblent : après une bonne nuit, fraîche et sans moustiques, nous envahissons l’appartement de Julo pour faire la classe et consulter nos mails. C’est aussi l’occasion de mettre à jour nos contrats d’assurance (maladie, AVI-International et camping-car) et de contacter famille et amis par Skype : le luxe ! Sans compter le lave-linge, qui tourne lui aussi tous les jours, afin d’écumer la balle de linge sale que nous avions eu la flegme de brasser à la main ces derniers jours.

L’après-midi, nous gagnons la plage, dans le quartier des expatriés : Jumeirah. C’est un véritable bonheur que de marcher dans un sable fin et propre, de le transformer en château-fort avec douves intégrées et de glisser, en bikini (en ce qui concerne S
abine, évidemment) dans une eau limpide et tiède ! Finis les détritus qui jonchent le sol et les vagues qui charrient des sacs plastique. De plus, toutes les communautés se retrouvent ici : Emiratis de souche, Occidentaux, Indiens, Pakistanais, Bangladais, chacun avec sa culture du bain (c’est-à-dire : plus ou moins habillé) et surtout dans une grande tolérance. Le deuxième jour, nous y retrouvons nos copains Cyclope, qui ont débarqué ici une semaine plus tôt, et nous passons une bonne soirée de retrouvailles, autour d’un bon petit vin blanc… Durant les trois jours suivants, nous sommes reçus chez des copains expatriés, qui nous accueillent carrément dans leur maison, dans de vrais lits, et où les enfants prennent un vrai bain dans une immense baignoire, avec leur nouveau copain Elouan. Mise entre parenthèse de la version « routarde » de notre voyage… Au coucher du soleil, en nous baladant sur la plage toute proche, nous écoutons Julie nous raconter l’histoire de quelques-uns des étonnants buildings qui se dressent au loin. Evidemment, nous ne pouvons pas manquer Burj Khalifa, la tour – à l’allure télescopique - la plus haute du monde avec son presque-kilomètre. Elle clignote toutes les heures et demi-heures, comme une certaine tour Eiffel…



Nos amis connaissent une librairie française… nous nous y rendons et tâchons de tenir Inès, Martin et Amélie, qui sont en affreux manque de nouvelles lectures. Et dire que les trois bouquins qu’ils remportent fièrement chacun vont être dévorés en deux coups de cuillère à pot… Nous assistons aussi à une messe, dite en français. L’église est partagée en deux : à peine l’office est-il terminé dans notre langue qu’un autre, dit en anglais et fréquenté par une large communauté pluriculturelle, commence dans la foulée.