2 France / Italie

 

Vendredi 2 septembre

    La nuit à Chasse ne fut pas bien longue mais elle a eu le mérite de nous permettre de nous reposer (un peu) et de ne pas chercher des heures durant un endroit où étaler tout notre bazar à trier! En outre, 3 cousins de Thierry, en vacances dans les maisons voisines, sont venus nous faire un dernier salut et ce fut fort plaisant et encourageant !

De plus, il faisait beau et sec : la nuit, il avait plu… Bref, nous avons sorti toutes nos affaires et trouvé une place pour -à peu près- chaque chose. La cerise sur le gâteau, c’est François qui nous l’a offerte : il est venu nous apporter « à domicile » les cartes « vitale » européennes reçues le matin même (mais commandées belle lurette auparavant, c’est ça les imprévus !...) et il a pu remporter le superflu qui n’avait rien à faire dans nos bagages.

    Matthieu et Hélène, ainsi que leurs enfants, nous attendaient dans le Vercors vers 16h. Nous avions donc encore un impératif, celui de les retrouver aux Grottes de Choranche avant la dernière visite guidée, afin de passer un dernier petit moment avec eux… Et force est de constater qu’un camping-car roule moins vite qu’une voiture, même lorsque l’on est pressé ! Nous avons sauté du camping-car à peine garé sur le parking pour rejoindre les copains et découvrir ces magnifiques grottes aux stalactites impressionnantes (voir  le récit des enfants). Le plus chouette, c’est le repas partagé ensemble sur le bord d’un chemin, les enfants se retrouvant, fabriquant de bons souvenirs ensemble et rigolant à n’en plus finir !... Une dernière photo tous réunis, des bisous et hop ! à l’aventure.

Direction l’Italie, nous élisons « domicile » le long de la route qui mène à La Bérarde, en Oisans. Un peu bruyant, le torrent !


Samedi 3 septembre

    C’est le flot incessant de voitures descendant dans la vallée qui nous tire des bras de Morphée. De toute façon, nous avons de la route ; il faut donc se lever… Heureusement, le réveil est adouci par les câlins d’Amélie et Martin, qui guettent notre « émerge âge » tous les matins avant de nous assaillir dans la capucine (si, si, c’est grand, en fait !). Quant à Inès, rien ne peut la sortir du bouquin dans lequel elle est plongée…

    Nous levons le camp sous la grisaille et mettons le cap vers la frontière italienne, enfin ! Petite pause au col du Lautaret, écourtée par la pluie… et découverte d’un pays peu dépaysant pour le moment, si ce n’est qu’on ne comprend plus forcément ce qu’on lit, à part les limitations de vitesse. Puisque c’est ça, nous avalons des kilomètres, dînons sur une aire d’autoroute (romantique, non ?) couchons nos arsouilles et continuons vers l’est. La fatigue nous pousse à nous arrêter, ce que nous faisons peu avant Milan, dans un parking de quartier résidentiel, ni vu ni connu…


Dimanche 4 septembre

    Il pleut, pour changer. Nous entrons dans Milan, en faisant trois fois le tour sur les conseils de notre GPS un peu « désorienté » et décidons de prendre des forces et du baume au cœur en préparant de bonnes petites crêpes. Durant tout le voyage, le temps sera rythmé par  …les crêpes ! Eh oui : tous les dimanches, c’est crêpes dans le camion! Une belle et bonne façon de marquer le temps qui passe. Le dimanche est donc déjà devenu le jour le plus attendu de la semaine par les enfants.

    Ragaillardis et ayant trouvé une confortable place de stationnement, nous partons à la découverte du très pédagogique et fort intéressant Musée des Sciences et des Technologies. Martin est fasciné : dans le département dédié à Léonard de Vinci, se dévoilent croquis et réalisations de ses inventions les plus surprenantes. Lui qui rêve d’être « inventeur » quand il sera grand… Nous aussi nous régalons et arpentons les couloirs avec délectation et curiosité. Il y a même 2 hangars : un qui abrite les appareils aériens et marins (bateau de pirate, avant de cargo, avions militaires, sous-marin, hélicoptère…) et un autre les trains à vapeur et à charbon, le tout grandeur nature ! C’est la fatigue qui nous pousse à regagner notre camion et d’ailleurs, tout le monde sombre dans la sieste, plus ou moins longue. Premier plein d’eau, dans une station de lavage pour voitures : le gars est adorable et c’est gratuit, chic ! Nouveau dîner sur une aire d’autoroute (on aime !) et bivouac au niveau de Vicenza, derrière un champ de maïs : trop bien !


Lundi 5 septembre

    Nous avons une pensée émue pour les copains-copines et les collègues de Sabine qui reprennent ce matin le chemin de l’école : bonne rentrée à tous et bon courage ! Nos enfants commencent d’ailleurs à réclamer la classe (on aura tout vu !) et l’on sort les manuels et les stylos. Inès se régale, Martin et la maîtresse ont vite mal au cœur… ça promet. En parallèle, nous sommes à la recherche d’un point de connexion wifi (heu, y’en n’a pas beaucoup par ici !... petit clin d’œil aux amateurs de grenouille à grande bouche). Après avoir raté des bretelles d’accès et tourné trois fois autour des ronds-points, nous échouons sur le parking d’un centre commercial presque désert (nous sommes lundi ?) car il y a un Mac Do et nous espérons y accéder à internet pour pouvoir notamment alimenter ce site ! (et accessoirement consulter notre compte en banque car, dans la précipitation, nous n’avons même pas vérifié que les virements étaient enregistrés…). Résultat des courses : une demi-heure de tentative de récupération de code pour s’enregistrer, pas de connexion au final, et un repas nuggets-frites dans le camping-car car à force, il est l’heure de déjeuner ! Nous avons tout gagné ! En plus, il pleut toujours…

    Le sourire revient à l’approche de Venise, bien que les nuages assombrissent le ciel et qu’il soit très compliqué de garer un véhicule, qui plus est un camping-car, aux abords de la Sérénissime. Nous optons pour le parking longue durée, en bord de mer s’il-vous plaît. De là, une longue «promenade» commence : nous nous rendons à pied dans le centre, au fil des canaux tous plus charmants les uns que les autres. Le ciel se dégage, il fait même chaud. Nous en prenons plein les mirettes ! Les enfants s’amusent à grimper sur les ponts pour les redescendre à toute vitesse, ils découvrent les gondoles, les vaporetti, les jolies façades. Comme tout le monde a bien marché, c’est au restaurant que nous commandons notre repas fétiche, celui qui nous fait rêver depuis bien avant le départ : pizza-glace ! Quand nous regagnons le camion, nous sommes épuisés et ne demandons pas notre reste. Au lit ! Nous avons parcouru une petite dizaine de km dans l’après-midi, mine de rien.


Mardi 6 septembre

    Réveil ensoleillé, petit-déjeuner costaud pour continuer la découverte de Venise. En arrivant au guichet des vaporetti (bateaux-bus), c’est la grosse déception : ils font grève toute la journée ! Nous qui avions prévu un tour un peu plus cool… à nos baskets ! Le campanile de la Basilique nous attend. Nous sommes un peu oppressés par le flot continu de touristes et autres Vénitiens tentant de travailler (c’est jour de ramassage des poubelles, aujourd’hui…), et puis, on a faim, et puis c’est trop long, et puis c’est quand qu’on arrive ? O.K. pause ravitaillement sous forme de pizza à emporter et on repart pour déboucher enfin sur la Place San Marco. Martin et Amélie retrouvent de la vigueur et escaladent un lion (mais oui ! en marbre, bien sûr !) quand tout à coup, Sabine se rend compte qu’il manque le petit sac-à-dos de Martin contenant sa veste polaire et sa gourde, certes, mais aussi et surtout, l’appareil photo ! Grosse panique : Martin l’a oublié devant le magasin de pizzas… Avec tout ce monde, peu de chance de le retrouver complet… En plus, il faut retrouver la rue… Thierry se lance à contre-courant de la foule qui arrive sur la Place, tandis que Sabine, Inès, Martin et Amélie s’insèrent dans la queue pour monter dans le Campanile et découvrir le panorama sur la ville. On est un peu tendu : on n’a pas «vidé» les photos dans l’ordinateur depuis le départ… Va-t-on retrouver l’appareil ? Quel suspense insupportable ! Heureusement, au bout d’un quart d’heure, Thierry ré-apparaît, sac –rempli- à la main. Ouf ! Quel soulagement ! On se promet d’être un peu plus vigilant à l’avenir et on s’engouffre dans l’ascenseur avec plaisir. La vue est magnifique de là-haut. Une fois de plus, nous nous régalons de ce paysage enchanteur mélangeant mer et ville, gondoles et bateau-ferries.

    Les petites jambes sont un peu fourbues mais tiennent le coup jusqu’à la Piazzale Roma où nous sautons dans un train-navette qui nous rapproche en trois minutes du parking où nous attend notre maison à roulettes. En route pour de nouvelles aventures, direction la Slovénie. Le bleu de la mer fait place petit à petit au vert de la forêt et de la montagne. Au détour d’une route, un grand champ nous accueille. Tout est calme, le soleil décline. Première lessive dans notre caisson étanche : nous étendons notre linge tout autour du camion : le décor est planté !