mai 2012
La traversée du Danube
Une grosse barge vient nous chercher à l’embarcadère de Vidin, en Bulgarie, pour nous faire traverser -en 10 minutes et 50 euros !- les 200 mètres de Danube qui nous séparent de Calafat, en Roumanie. Une bruine dense nous accompagne…
Nous ne resterons que huit jours en Roumanie, mais ce séjour nous réconciliera avec l’Europe de l’Est ! La population, bien que plutôt pauvre (surtout dans les campagnes), est souriante et accueillante ; les visages sont moins marqués que ceux des Bulgares ; toutes les maisons sont soignées, ornées de colonnes, de décorations en façade (pierre sculptée, petites fresques, couleurs vives), entourées de jardins bien entretenus et soignés. Beaucoup de villages, dont les parterres sont joliment fleuris, sont agencés le long de la rue principale, parfois sur plusieurs kilomètres. Devant chaque habitation, un banc est installé, sur lequel les habitants s’assoient pour regarder la circulation et saluer leurs voisins. Il n’est pas rare de doubler une charrette à cheval (voire à chevaux) remplie de luzerne ou de branches de bois.
A côté de ça, les routes sont dans un état très aléatoire : très bon aux abords des grandes villes, exécrable dès que l’on quitte les grands axes… Par conséquent, les temps de parcours sont à multiplier au moins par deux par rapport à ceux réalisés en France ! Du coup, nous ciblons uniquement la Transylvanie pour notre parcours. Nous reviendrons, car ce pays regorge de merveilles aux quatre coins du territoire.
Après un bivouac devant une charmante petite église aux façades peintes, nous montons, sous le soleil (!), visiter ce splendide monastère dont les célèbres peintures de l’église datent du XVIIème siècle. Le mur d’enceinte est impressionnant par son épaisseur et sa hauteur. Nous découvrons aussi, derrière une grille ouverte dans ce mur, une charmante chapelle au bout d’une allée de hauts sapins : chouette balade ! En revenant au parking du monastère d’Horezu, nous rencontrons un couple de jeunes retraités français, Bernard et Josette, avec qui nous sommes heureux de discuter et, au passage, de partager nos impressions sur le pays.
Traversée des Carpates Méridionales
Sur la route qui nous mène au-delà du massif des Carpates du Sud, nous croisons des églises en construction, d’immenses troupeaux de moutons (qui envahissent parfois la chaussée), des charrettes-cabanes tirées par des ânes ou des chevaux, et des petits chalets en bois et en tôle, dont les façades colorées égaient le gris du ciel. Beaucoup de gens se déplacent à bicyclette, malgré le mauvais temps…
Perchée en haut d’une colline, cette construction, maintes fois remaniée et appartenant à la famille de la Reine Marie de Roumanie, nous offre tout un dédale d’escaliers, de couloirs secrets, de terrasses biscornues et de grandes salles richement meublées. Les enfants se régalent ! Nous évitons la dernière pièce, tout en haut, qui contient toutes sortes de documents et d’objets relatant les atrocités commises par le Prince Dracul…
Brasov
Nous retrouvons Franz et Cécile devant l’Eglise-forteresse de Prejmer, imposante structure saxonne du 13ème s., qui abrite, outre une église, des dizaines de pièces, garde-manger, ateliers, greniers, étables… permettant aux habitants de tenir un siège. Nous manquons d’y perdre nos oyes…
Sighisoara
Sibiu
Il pleut à verse lorsque nous arrivons à Sibiu, mais le côté positif, c’est que nous sommes autorisés à bivouaquer sur le parking-même du Musée en Plein Air Astra que nous comptons visiter le lendemain.
Hunedoara
Arad