mars 2012

La nourriture

Elle est souvent très épicée, quand on mange de la viande, nous avons tout le temps la bouche qui pique, après. Le poulet, notre principale viande est souvent accompagnée de riz.

Le pain égyptien est préparé avec de la farine complète, ce qui rend les galettes pas très fines toutes grises avec des petits points blancs qui croustillent sous la dent. Dans le camion, c’est comme d’habitude, souvent tomates, concombres, maïs & thon.

Avec grand père et grand-mère, nous sommes allés au restaurant où nous avons goûté des spécialités locales comme par exemple, le « Koushari » (mélange de lentilles, pâtes et riz, servi avec des pois chiches et des oignons frits, et une sauce tomate).




Les escortes policières

Ici, les escortes policières ne sont pas rares. Dans certains coins comme le Sinaï et la vallée du Nil, nous devions suivre les voitures de police bleu marine, dont une qui mettait le ouin – ouin (sirène) tout le temps.




Nos visites préférées

- Dahab : nous dormions sur la plage à 5 mètres de la mer, trop bien ! Nous avons fait une cabane dans les rochers avec plein de citernes d’eau.


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Le couvent des Dominicains au Caire

Le premier soir où nous sommes arrivés, Frère Jean (super rigolo) nous a servi un apéro  et nous a donné un plan du grand jardin, que nous avons exploré tout de suite. Il y avait : la Jungle, le Carré aux Cactus, le Carré aux Agrumes, les Oliviers, les Bananiers, le Verger, la Palmeraie, le Bassin aux Papyrus et le « Camp Scout ». On a cherché 4 tortues et 2 caméléons, mais on n’a trouvé que deux tortues et un caméléon…

Un soir, on a planté la tente mais, à minuit, Papa nous a remis dans le camion le temps d’aller faire le plein de gasoil à la station-service (voir chapitre « essence » ci-dessous) puis, quand on est revenu au jardin, Martin a repris son duvet et son doudou sous le bras. Papa lui a demandé : « Qu’est-ce que tu fais ? », et il a répondu : « Bein, je vais me recoucher sous la tente !! ». C’était pratique, parce qu’on pouvait aller visiter plein d’endroits du Caire la journée et qu’on rentrait, comme chez nous, au Couvent à la fin de la journée.


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Le Caire

Dans la ville, c’est tout le temps le bazar : il y a de la pollution, les conducteurs ont le klaxon facile et roulent comme des zinzins. Mais on a visité de beaux endroits : le grand et intéressant Musée Egyptien, le métro, les Maisons traditionnelles Al-Souhaymi avec les fenêtres en moucharabieh et le Caravansérail Wikalat Al-Bazaraa dans le quartier Fatimide.


-Les Pyramides de Gizeh

On a fait la visite en calèche à cheval avec Grand-Père et Grand-Mère et c’était marrant parce qu’on faisait la course entre les deux équipages. On a pu descendre à l’intérieur de la Pyramide de Mykérinos en passant dans un long couloir sombre et en pente. On y a vu la chambre funéraire, là où le sarcophage du pharaon était posé, et puis une chambre-piège (pour empêcher les pilleurs de tombes de voler les trésors du pharaon) et des petites niches pour les offrandes.


- Le Temple d’Abydos

On a beaucoup aimé les hiéroglyphes, qu’on s’amusait à déchiffrer et les grosses colonnes de pierre autour desquelles on tournait en courant, sous le nez d’Anubis, Rê, Nout, Aton, Horus, Isis, Osiris, Shobek, Hathor et Khépri, les dieux de l’Egypte Ancienne.


- Louxor

Même s’il faisait très chaud, nous avons fait le grand tour des Temples d’Amon à Karnak. Nous avons vu une grande salle remplie d’environ 125 énormes colonnes en forme de papyrus, un calendrier des crues du Nil gravé sur la pierre, l’obélisque d’Hatshepsout qui touchait le ciel, un grand bassin rempli d’eau appelé « Lac Sacré », une statue géante de Khépri le dieu scarabée. Il ne manquait qu’un pique-nique, car ça a duré toute la matinée !

Le soir, nous avons visité le Temple de Louxor « by night » : c’était magnifique parce que toutes les colonnes et les statues étaient illuminées.

Un autre jour, nous sommes allés en bateau sur Babana Island, une île sur le Nil où poussent plein de bananiers. On jouait avec des branches de palmiers pour faire les rames.


- La Pyramide de Saqqarah

Avec Eric, le cousin de Papa qui est venu nous rejoindre 3 jours, nous avons vu la Pyramide à degrés de Djoser : la première pyramide construite en pierre avec d’énormes marches. Elle était couverte d’échafaudages…


- La Réserve Naturelle Ras Mohammed

C’était trop bien parce que nous, les enfants, avons conduit à fond les ballons sur les pistes désertes ! On pouvait même passer la cinquième vitesse ! On s’est baigné dans une eau transparente, on a vu plein de poissons multicolores avec nos masques et nos tubas et on a ramassé des centaines de méduses sans fil avec lesquelles on a fait des ricochets et joué « à la balle »… On a aussi ramassé des Bernard-l’hermite qu’on a posés sur le sable derrière la ligne de départ et on les a observés faire la course jusqu’à la mer.




La pénurie d’essence

Pendant tout notre séjour, nous avons fait la chasse au gasoil, parce qu’il y avait pénurie dans tout le pays. Du coup, dès qu’on avait besoin d’essence, on savait qu’il fallait d’abord trouver une station-service où le camion-citerne était passé (facile à reconnaître : une longue file de
pickups et surtout de camions faisait la queue jusque sur la route) et ensuite attendre 2 ou 3 heures notre tour… Pendant ce temps-là, on s’installait pour faire la classe ou pour manger. Quand on était au Caire, il a fallu attendre toute la journée parce que la livraison était sans arrêt repoussée. Grâce à Samy, un gentil chauffeur, nous avons pu quitter la file dans l’après-midi et aller jouer au Couvent jusqu’à ce qu’il nous téléphone pour prévenir que le camion-citerne avait rempli la cuve ; c’était à minuit, le soir où on dormait sous la tente. On a été servi à deux heures du matin, il y avait une sacrée cohue car tout le monde voulait être servi en premier et était énervé d’avoir autant attendu.




Le Centre pour Enfants du Père Youssef, au Fayoum

C’est un lieu d’accueil pour les enfants pauvres du village d’Ezbet Shokr, où le Père Youssef, un
prêtre égyptien, a construit une école maternelle et des bâtiments pour l’étude et les activités manuelles des plus grands, et aussi pour les enfants handicapés. Nous y sommes restés une semaine ; Maman a organisé des activités pour les enfants de la maternelle et nous l’avons aidée en distribuant les pinceaux, les feuilles, les gommettes, la peinture. Papa s’occupait plus de réparer les petites chaises dans la cour de récréation pour
éviter que les enfants se fassent mal. Quand nous n’allons pas donner un coup de main, Papa nous fait la classe et on se met à jour de tout le retard pris avant… Le vendredi, jour férié de la semaine (comme le dimanche chez nous), nous nous sommes baignés dans la piscine mais l’eau était un peu fraîche. Le dimanche, pas d’école non plus car nous sommes chez les
Chrétiens. Le père Youssef nous emmène au Wadi Rayan, un grand désert avec 2 lacs et des cascades. Il y aussi une montagne, que nous escaladons en courant ; Martin arrive le premier au sommet ! Parterre, le sol est couvert de  « dollars égyptiens », des petites pièces de pierre qui se forment avec le vent. Nous nous en bourrons les poches pour pouvoir jouer au magasin dans le camion, tous les trois. Au retour, le Père Youssef nous invite au restaurant et nous dévorons des frites avec des crudités.





Informations sur l’Egypte

récoltées par Inès :

Thèbes (l’actuelle Louxor) : Thèbes fut pendant de nombreux siècles la capitale de l’Egypte. Ce nom lui fut donné par les Grecs mais son nom égyptien était « Ouaset », qui signifie « la puissante ». De l’ancienne Thèbes il reste aujourd’hui les temples de Karnak et de Louxor sur la rive est (droite) du Nil ; et sur la rive ouest (droite) du Nil vallée des Rois et la Vallée des Reines, où on été retrouvé les magnifiques tombeaux de nombreux souverains.


Karnak : L’ancien nom de Karnak était « Ipet-Isut » qui veut dire « le lieu le plus vénéré de tous ». Le lac sacré qui se trouve à Karnak servait au purification. Lors des cérémonies plus solennelles, les anciens Egyptiens y faisaient voguer de petites barques sur lesquelles était placés des statues représentant des dieux.


Les saisons : La première saison était appelé « Akhet », qui signifie « crue » : c’était la saison où le Nil débordait.

Puis venait « Péret » (« le retrait ») où le Nil se retirait et où on ensemençait les champs.

Enfin « Chémou » (ou « sécheresse »), la période de la récolte du blé, où les eaux du Nil descendait à leurs niveaux le plus bas.


Les hiéroglyphes : L’écriture des anciens égyptiens était formée de plus de 800 caractères. Certains étaient de véritables dessins (idéogrammes), tandis que d’autre correspondait à des sons (phonogramme).Les mots étaient composés selon un principe similaire à celui du rébus : un signe pouvait indiquer aussi bien l’objet lui-même qu’une syllabe ayant le même son, mais qui servait alors à former un mot au sens tout à fait différent.


L’ancienne Egypte : La grande civilisation égyptienne s’est développée grâce au Nil, qui débordait chaque année de son lit et, en se retirant, déposait du limon, une boue qui rendait ses rives très fertiles. Les anciens Egyptiens appelaient leur pays « Kemet » qui signifie « Terre Noire », la couleur du limon, tandis que qu’ils appelaient « Deshret », « Terre Rouge » le désert qui entourait l’Egypte.


La Haute-Egypte et la Basse-Egypte : A l’origine, l’Egypte était formée de 2 états : la Haute-Egypte et la Basse-Egypte. La Basse-Egypte était situé au nord dans la région du delta du Nil. Son symbole était l’abeille et sa couronne était rouge. La Haute-Egypte correspondait à la vallée du Nil entre Assouan et Héliopolis. Son symbole était un roseau et sa couronne était blanche. En 300 avant.-C., la Haute-Egypte et la Basse-Egypte furent unifiées sous l’autorité d’un unique pharaon, appelé « celui qui règne le roseau et l’abeille ». les deux couronnes n’en furent plus qu’une, blanche et rouge.


La société égyptienne : Le pharaon et sa famille régnaient sur tout le peuple égyptien.

Puis venait les vizirs (hauts fonctionnaires), les grands prêtres et les généraux de l’armée.

En dessous, les scribes, les prêtres, les militaires et les artisans.

Enfin au dernier rang de la société, les paysans et les simples ouvriers.                


Les scribes : Le scribe avait un rôle très important dans l’ancienne Egypte : étant celui qui savait écrire, il était chargé de l’administration du pays.

Dans les temples les plus anciens, les scribes étaient choisis uniquement parmi les membres de la famille royale puis, peu à peu, l’enseignement de l’écriture s’étendit à d’autres membres de la société.


Architectures et constellations : Les grands monuments édifiés par les anciens Egyptiens ont souvent des correspondances avec les étoiles. En effet les bâtisseurs tenaient compte de l’alignement des astres. Ainsi, selon certains égyptologues, l’alignement des trois pyramides les plus importantes, celles de Chéops, Képhren et Mykérinos, correspondait parfaitement à celui des trois étoiles de la ceinture d’Orion.


Divinités de l’ancienne Egypte : Les anciens Egyptiens étaient très proches de la nature. C’est sans doute pour cela qu’il représentait souvent leurs dieux avec des têtes d’animaux de toutes sortes !

    Rè : le dieu Soleil, considéré comme le créateur du monde, est représenté avec une tête de faucon, surmonté du disque solaire.


    Tefnout : la déesse de l’humidité, a une tête de lionne.


    Bastet : la déesse à la tête de chat protège les récoltes, et symboles aussi la joie et la musique.


    Maât : Maât porte une plume d’autruche sur la tête. C’est la déesse de la justice et de l’ordre.


    Horus : Horus est souvent représenté, comme Rè, avec une tête de faucon, mais surmontée de la couronne de l’Egypte unifiée : il était en effet, selon la croyance, le protecteur divin du pharaon.


    Anubis : Anubis avec sa tête e chacal, est le dieu qui accompagne les âmes dans l’au-delà.

Sobek : Sobek est le puissant dieu des eaux. Aussi a-t-il une tête de crocodile.


    Thot : est la divinité de la sagesse et de l’écriture : il prend note de tous les événements. Il est souvent représenté avec la tête d’un oiseau au long bec, l’ibis.


Portraits de pharaons : Les pharaons et leurs épouses étaient vraiment élégants ! Tuniques légères et jupes de lin fin délicatement plissées, capes vaporeuses d’une blancheur immaculée, corselets ornés d’or et de pierres dures, ceintures hautes serrées à la taille, sandales nu pieds, elles aussi agrémentés d’or.

Sans parler des coiffures, des couronnes, des colliers et des sceptres : ils en avaient pour chaque occasion ! En voici quelque un :

    Le « Khépresh » : la couronne bleue qui était portée en temps de guerre.

    Le « Heka » : le bâton de berger, symbole du pouvoir royal.

    Le « Nekhekh » : le fléau, symbole de la justice.

    Le « Uas » : le sceptre des dieux.

 

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